Se repérer dans la jungle des labels pour le bâtiment
Qu’ils concernent la qualité des matériaux, l’environnement, ou plus récemment la connectivité des locaux, les labels foisonnent dans le bâtiment. On vous aide à y voir plus clair.
Des labels de plus en plus indispensables
S’il existe un secteur qui n’a pas à pâlir du manque de normes c’est bien celui du bâtiment. L’Afnor en dénombre près de 4000, qui couvrent une infinité de domaines (accessibilité, environnement, incendie…). Mais parmi elles, moins de 2 % sont obligatoires. Les autres ne s’appliquent que sur une base volontaire, et sont souvent reconnues par un label porté par les pouvoirs publics ou par des organismes privés.
Même non-contrainte, l’obtention d’un ou de plusieurs de ces labels se révèle de plus en plus indispensable. Ce « sésame » s’avère en effet souvent nécessaire pour répondre à certains appels d’offre. Professionnels et grand public sont aussi de plus en plus sensibles à ces gages de qualité. Détenir un label devient alors une bonne manière de se démarquer de la concurrence.
Face à cette situation, on pourra voir le verre à moitié vide et regretter qu’on ne puisse désormais plus se passer d’effectuer les démarches coûteuses en temps et en argent d’obtention d’un label. Mais on pourra aussi au contraire se féliciter d’une tendance qui contribue à porter le secteur vers le haut. Autre argument en faveur des labels : ils préfigurent souvent de futures réglementations et permettent de s’y préparer.
Une chose est sûre, avant d’opter pour une démarche de labellisation il faut d’abord y voir plus clair dans l’offre –foisonnante- disponible. Voici quelques-uns des labels à connaître dans le secteur du bâtiment.
Les labels pour les produits
Les professionnels du bâtiment doivent pouvoir s’appuyer sur des produits de qualité pour la réalisation de leurs ouvrages. Chez Design Mat, nous en sommes bien conscients et avons par exemple choisi de travailler avec le CETIM pour garantir que nos garde-corps répondent aux exigences de la norme NF P01-013. Mais il existe bien d’autres labels s’appliquant aux produits utilisés dans la construction.
Acermi
Le label délivré par l’Association pour la certification des matériaux isolants (Acermi) atteste de la qualité des produits isolants. Sont pris en compte des critères tels que les caractéristiques thermiques, la résistance au feu ou la performance acoustique.
Eurovent
Ce label certifie les performances des produits de climatisation et de réfrigération, en accord avec les normes européennes et internationales.
PEP ecopassport
Programme international, ce label permet de déclarer les impacts environnementaux des produits électriques, électroniques et de génie climatique tout au long de leur cycle de vie.
Qualité pour le bâtiment – QB
Délivré par le CSTB, le label QB remplace plusieurs anciennes certifications (CSTBAT, UPEC) et porte sur de nombreux produits pour le bâtiment telles que les dalles, les canalisations, la ventilation ou les flexibles de raccordement.
Les labels pour les artisans du bâtiment
Pour les artisans du bâtiment, les labels permettent d’attester de savoir-faire techniques mais aussi d’autres critères tels que la solidité financière de l’entreprise. Ils sont souvent un élément incontournable pour s’implanter sur certains marchés, notamment celui des chantiers de rénovation énergétique éligibles aux aides publiques. Selon son corps de métiers ou sa spécialité, différents labels sont disponibles.
Eco artisan
Délivré par la Capeb, ce label s’adresse aux artisans de tous corps de métiers. Il atteste d’un engagement pour l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments.
Handibat et les Pros de l’accessibilité
Ces deux labels, portés respectivement par la Capeb et la FFB, attestent d’un savoir-faire dans le domaine de l’accessibilité du bâtiment.
Qualibat
Décliné en plusieurs mentions, Qualibat labellise les compétences professionnelles et les capacités des entreprises du bâtiment. Pour en savoir plus, consultez notre article sur Qualibat.
Quali’ENR
Ce label s’adresse aux entreprises du bâtiment intervenant dans le domaine des énergies renouvelables. Il se décline autour de plusieurs domaines : photovoltaïque, pompes à chaleur, solaire thermique, bois énergie, chaudières à haute performance et forage géothermique.
Qualifelec
Ce label porte sur les travaux d’électricités relatifs à l’efficacité énergétique.
Les labels pour préserver l’environnement
La très nombreuse offre de labels en matière d’environnement reflète l’importance croissante de cette problématique pour les acteurs du bâtiment. Leurs spécificités diffèrent. Ainsi, certains s’attachent à un seul critère, tandis que d’autres portent sur une grande variété d’indicateurs. Ils sont aussi plus ou moins connus hors de l’Hexagone : un élément à prendre en compte lorsqu’on vise un marché international.
Biosourcé
Label d’Etat attribué par Certivéa, il reconnaît l’utilisation dans les constructions de produits biosourcés (paille, bois, chanvre, laine de mouton…) contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
BBCA
Ce label appliqué à la construction et à la rénovation valorise les démarches bas carbone d’un bâtiment en matière de construction, d’exploitation, de stockage carbone ou d’économie circulaire.
Breeam
Label britannique, acronyme de « Building Research Establishment Environmental Assessment Method », il repose sur de nombreux critères évaluant la performance environnementale des bâtiments à toutes les étapes de leur vie.
E+C-
Elaboré dans la lignée de la COP 21, le label E+C- (Bâtiment à Énergie Positive et Réduction Carbone) a été créé en préfiguration de la future réglementation thermique (RT2020). Ses éléments sont intégrés dans le label BBCA et le label effinergie 2017.
Effinergie
Acteur de la promotion des bâtiments à énergie positive, Effinergie propose trois labels : BBC effinergie 2017, BEPOS effinergie 2017, et BEPOS+ effinergie 2017. Ils s’attachent notamment à certifier l’étanchéité à l’air, l’amélioration des systèmes de ventilation, les économies d’énergie et la consommation d’énergies renouvelables.
HQE
Le plus connu et le plus répandu en France, le label haute qualité environnementale (HQE) repose sur de nombreux critères : environnement, gestion des déchets et de l’eau, confort acoustique et hygrothermique, performances énergétiques, etc.
Leed
Le label Leed (Leadership in Energy and Environmental Design) est moins utilisé en France. Il n’en demeure pas moins une référence mondiale des labels environnementaux pour le bâtiment. Son approche est globale. Elle porte aussi bien sur la réduction des déchets et les économies d’énergie que sur la promotion des transports durables ou l’économie des ressources en eau.
PassivHaus
Label Allemand, PassivHaus (maison passive) certifie la construction de bâtiments à très faible consommation d’énergie.
Les labels sur l’utilisation des bâtiments
Une poignée de labels, relativement récents, s’intéresse enfin aux utilisateurs finaux des bâtiments. L’idée est ici d’attester que la construction a été pensée au service de l’homme. Et ceci en faveur de son confort de vie ou de travail.
Osmoz
Centré sur la qualité des cadres de vie, ce label s’attache à certifier la bonne conception de locaux en termes de confort, de santé et d’usage.
R2S
Le label Ready2Services (R2S), d’origine française, atteste de la connectivité des bâtiments. Il s’attache à certifier des performances telles qu’un accès à internet optimal ou la protection des réseaux de données.
WELL
Le label WELL se veut un outil du bien être en entreprise. Pour cela, il s’attache à noter le confort des utilisateurs d’immeubles de bureaux autour de nombreux critères. On citera par exemple la lumière, l’activité physique, la température, la qualité de l’air et de l’eau, ou la décoration.
Wiredscore
Label d’origine américaine, il fut l’un des pionniers à certifier la connectivité internet des bâtiments.